1250 km de stop : la Route des Lacs

 De Puerto Montt à Santiago de Chile, il y a, donc, la fameuse Route des Lacs. Je maintiens l'adjectif, je vous assure.
Les camioneurs au Chili jouissent d'une excellente réputationm etce n'est pas pour rien. On a été traitées comme des petites reines, et m'avons JAMAIS eu à attendre plus de 10 minutes entre deux véhicules.
Beaucoup de grands moments !

Puerto Montt - Pucón
Pucón - Concepción
Concepción - Santiago



El Chatlen

Le Fitz Roy, 3 400 mètres, c´est la montagne qu´on escalade pour se préparer à grimper l´Evrest. (Enfin, je dis on...) Pour faire sa connaissance, il faut aller dans un tout petit village, coincé entre des murs de roche de 700 mètres de haut, à la frontière argentino-chilienne.
Il nous a fallu deux jours de randonnée pour y arriver : une lagune au pied d´un glacier au pied d´une chaîne de montagnes.
Détail francophile : un des sommets s´appelle Saint-Exupéry...

Glacier Perrito Moreno, Argentina.

Il a fallu se lever tôt, et attendre que le brouillard en fasse de même, ce matin.

Le Perrito Moreno : un mur de glace de 60 mètres de haut. Sur une coulée de 14 kilomètres, que les montagnes n´arrêtent pas. Le tout bleus. Avec un s, oui.

Au soleil, des pans entiers de glace craquent, grincent, claquent, et finissent par tomber dans le fleuve. L´eau explose, la vallée résonne.

Et de nouvelles fissures.

Je suis bien désolée de ne pouvoir vous en donner l´idée : les photos sont bien en-dessous de ce que nous avons vu...
(on, c´est les copines avec qui j´ai fait su stop, et squatté une terrasse de café tout l´après-midi) (en somme, tout va bien)

 Et moi, je fais l´andouille.

Patagonia

De chaque côté de chaque frontière, la Patagonie Australe. Et ses rares habitants.

Patagonie Australe - Chili

De Buenos Aires à Puerto Natales, petite ville de l´extrême sud du Chili, il n´y a qu´un pas. 

Et deux jours de trajet. 

Et un passage à l´arrière d´une voiture de police. 

N´empêche que j´y suis.

Ou plutôt j´y reviens : ces quatre derniers jours furent voués au froid, au chaud, au vent, à la pluie, aux sacs de couchage, aux barres de céréales, aux réchauds à gaz, aux ampoules au pied, aux panoramas extraordinaires, aux paysages qui laissent sans souffle.

Ces quatre derniers jours, je suis partie en trek.

J´ai ñarché entre six et neuf heures par jour.

Avec des copains allemands. 

(ils ont des tentes magiques) (ne jamais sous-estimer les tentes allemandes)

Le parc national Torres del Paine = passer du niveau de la mer à 2 400 mètres d´altitude. Ou du moins, c´est là que nous nous sommes arrêtés.

      Et quand on se lève à cinq heures du matin, qu´on commence à marcher/grimper/escalader à cinq heure et demi, sur les coups de sept heure, on est récompensé par le rose du lever de soleil sur les Torres.